Cet ouvrage propose une étude comparée des textes de deux « visionnaires » qui continuent encore aujourd’hui de hanter les esprits. La remise en cause de toutes les valeurs aboutit, chez Nietzsche, au Surhomme, et chez Gibran, à un essor mystique vers un monde parfait.

Ce qui les rapproche, c’est leur source commune d’inspiration, la Bible, ainsi que la visée de réforme de leur message prophétique. En revanche, la représentation qu’ils se font de Jésus est le grand abîme qui sépare les deux penseurs. Pour Nietzsche, Jésus est le Dionysos, tandis que pour Gibran, il est le pont jeté entre le terrestre et le divin. En ces temps où cohabitent intolérance et incrédulité, cette réflexion tombe à point.

Souad Kharrat, Gibran le prophète, Nietzsche le visionnaire. Du Prophète et d’Ainsi parlait Zarathoustra, Québec, Triptyque, 2005, 252 p., 24 $

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