“L’art, expression de la volonté de puissance chez Nietzsche”

Conférence de Julien Naud, Université du Québec à Trois-Rivières, le 09 mai 2007 à 13 h 45

Une fois en possession de son hypothèse de la volonté de puissance, qui marque l’abandon définitif de la métaphysique de l’art, Nietzsche exprime la nature de l’art dans les termes empruntés à son nouveau langage, qu’il s’agisse du beau et du laid, du plaisir esthétique, de l’éducation à la beauté, de l’effet de l’œuvre d’art, ou du critère de « vérité » de celle-ci. Nous entendons ensuite montrer que, parmi les expressions culturelles de la volonté de puissance, comme la morale, la religion, la science, Nietzsche considère que l’art constitue une instance privilégiée, parce qu’il répond plus adéquatement au nouveau critère de « vérité ». Nous laissons de côté le fait que l’art constitue le principal modèle pour construire la notion de volonté de puissance. Nous tenterons plutôt de comprendre en quoi consiste le privilège de l’art pour opérer l’inversion des valeurs. À cet effet, certains points seront abordés : le processus de création des formes, le statut de la forme artistique, le rapport de l’art à la vie, l’intégration de tous les aspects de la réalité, surtout de la souffrance, de l’horrible et du monstrueux, la « transfiguration » de la réalité, la probité de l’art.
Cette table ronde s’inscrit dans le cadre du colloque “Les enjeux de l’expérience esthétique au XXIème siècle”.
Le programme complet du colloque

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