Dans son Nietzsche en France (1999), le germaniste Jacques Le Rider a trouvé un fil conducteur à la réception française de Nietzsche là où Geneviève Bianquis avouait encore embarrassée en 1970 : « Le difficile est de suivre un nietzschéisme qui se déploie en éventail plutôt qu’il ne suit une ligne continue ». Ce fil conducteur, c’est la construction d’un « Nietzsche français » qui se serait séparé d’un « Nietzsche allemand » après la seconde guerre mondiale et qui aurait, à la fin du XXe siècle, définitivement conquis son autonomie.
Cette vision convaincante de l’itinéraire de Nietzsche en France s’appuie sur la théorie des transferts culturels et sur des notions comme la romanisation ou la francisation de Nietzsche qui soulèvent bien des problèmes, notamment en regard des objectifs attendus d’une étude de réception.
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